Aller au contenu
Alternatiba Soultz
  • Accueil
  • Animations
Alternatiba Soultz
  • Accueil
  • Animations
Alternatiba Soultz
16 juillet 2020Alternatiba

La forêt : un atout essentiel de la lutte contre le changement climatique

Les forêts couvrent près d’un tiers de la surface de la planète (31 %)[1]. Ce sont plus de 4 milliards d’hectares de forêt qui pourraient recouvrir les territoires cumulés du Brésil, du Canada, de la Chine et des États-Unis.

Mais au-delà de la gigantesque superficie qu’elles occupent, les forêts jouent un rôle essentiel dans la régulation du climat et dans l’atténuation du réchauffement de la planète.

Or ce sont les pays en développement qui risquent de souffrir le plus des modifications du climat : hausse des températures, modification du régime des pluies, élévation du niveau des océans et multiplication des catastrophes climatiques comme les ouragans, les inondations et les feux de forêt sont autant de terribles menaces pour l’agriculture, l’alimentation et l’accès à l’eau. Les discussions menées à l’échelle internationale et nationale ont mis en avant l’importance de la réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts (ou REDD+ selon l’acronyme anglais) et de l’augmentation des stocks de carbone. L’objectif principal du programme REDD+ est de faire évoluer les incitations proposées aux pays qui prennent des mesures pour protéger leurs forêts.

Mais le rôle joué par les forêts dans le renforcement de la résistance au changement climatique, s’il est moins évident, est tout aussi capital. Les arbres des forêts rendent de grands services à l’environnement, par exemple en améliorant la quantité d’eau disponible et sa qualité, en réduisant l’érosion des sols et en créant des microclimats qui préservent, voire optimisent la productivité agricole. La gestion durable des forêts peut aussi renforcer la résistance des sociétés locales en élargissant la palette des sources de revenus et des produits à disposition, tout en développant les capacités des institutions locales et nationales.

La Banque mondiale soutient différents pays dans leur recherche d’une exploitation optimale des patrimoines forestiers pour réduire la pauvreté, d’une meilleure intégration des ressources forestières dans leur économie et d’un renforcement du rôle environnemental des forêts, à l’échelon local et mondial.

En Chine par exemple, le projet de reboisement écologique du Shandong (a) a permis de reboiser 66 915 hectares de terrains montagneux arides et de zones côtières salines, pour accroître le couvert forestier, ralentir l’érosion des sols et améliorer l’environnement et la biodiversité. Après de premiers résultats positifs, le gouvernement élargit aujourd’hui ce programme et a déjà replanté différentes essences d’arbres et d’arbustes sur 84 000 hectares supplémentaires, autour de la zone concernée par le projet initial. Au total, toutes ces zones reboisées pourront piéger environ 12 millions de tonnes de CO2 au cours des six années d’exécution du projet.

Au Mexique, dans le cadre d’un vaste programme axé sur les forêts et le changement climatique (a), une initiative (a) a pour but d’améliorer les moyens de subsistance de près de 4 000 personnes en les incitant à gérer durablement les produits et services de la forêt. Des projets à petite échelle sont proposés, préparés et mis en œuvre par ces communautés pour que leurs ejidos (propriétés agricoles collectives) puissent bénéficier d’une aide financière. L’initiative est dotée d’un budget total de 42 millions de dollars, alloués sous forme de prêts et de subventions. Luiz Zarate est l’un des membres du service administratif d’une scierie industrielle de l’ejido San Pedro el Alto. Il constate les avantages de cette initiative en termes de conditions de vie et de développement durable : « Nous comprenons qu’en prenant soin de la forêt, nous aurons du travail et que cette source de revenus durera longtemps. C’est pourquoi il est si important de gérer correctement la forêt, pour qu’elle soit toujours à nos côtés et que nous ne manquions de rien ».

Au Mozambique, où le taux annuel de déforestation atteint 0,8 %, 295 000 hectares de forêt disparaissent chaque année. Dans le cadre d’un nouveau projet, 47 millions de dollar sont investis dans les moyens de subsistance de milliers de propriétaires fonciers de petite et moyenne envergure pour améliorer la viabilité à long terme des activités potentiellement nuisibles (production de bois d’œuvre et de charbon de bois, cultures agricoles, etc.), tout en freinant le déboisement et les émissions de gaz à effet de serre. Le programme de gestion intégrée des forêts et des paysages (a) du Mozambique soutient en outre les efforts de REDD+ et les actions visant à mobiliser les communautés locales et les organisations de la société civile en faveur de la préservation de la biodiversité et du développement agricole.

Tous ces projets pilotés au niveau des pays vont dans le bon sens ; ils pourront contribuer à contenir le réchauffement climatique mondial au-dessous de 2 degrés et à préserver les forêts, toutefois il reste beaucoup à faire. L’engagement du secteur privé est nécessaire et des mesures doivent être prises pour mettre en place une chaîne d’approvisionnement de produits agricoles « sans déforestation » si l’on veut conserver les ressources forestières et limiter les risques pour les entreprises qui dépendent de l’approvisionnement de ces produits.

Il est évident que les forêts sont un maillon essentiel de l’avenir que nous souhaitons, à la fois pour les populations, pour les économies et pour la santé de notre planète si menacée par le changement climatique et l’épuisement des ressources naturelles. Nombre de défis devront encore être relevés dans les années à venir pour atteindre les objectifs climatiques et de développement, mais l’action menée par ces pays nous montre que les forêts constituent un élément clé de la solution.

https://fr.weforum.org/agenda/2017/11/la-foret-un-atout-essentiel-de-la-lutte-contre-le-changement-climatique?fbclid=IwAR34F06DMx3tPTlblMroAk7c_7wt3lL2SyeEylev4VT0sVuWdf7NoLKDZ3M

 

  • Tweet
14 juillet 202014 juillet 2020Alternatiba

Un mur d’opposants à Amazon, devant les locaux de l’intercommunalité du Pays de Barr

 

Publié par La rédaction | 11 juillet, 2020 | Actualités régionales, Alsace, Ecologie, Economie, Mulhouse et environs | 0 |

Un mur d’opposants à Amazon, devant les locaux de l’intercommunalité du Pays de Barr

En ce samedi 11 juillet, plusieurs centaines de personnes ont répondu à l’appel du collectif opposé à l’implantation d’Amazon en Alsace, devant les locaux de l’intercommunalité, rue de la Kirneck à Barr, afin de dénoncer l’opacité des transactions autour de ce projet, ainsi que ses conséquences néfastes pour l’environnement, l’emploi et le territoire.

C’était le second rassemblement après la manifestation du 20 juin dernier à Dambach-la-Ville, lieu d’implantation prévu du futur entrepôt du géant américain de l’e-commerce, dans le Bas-Rhin.

18 hectares de terrain appartenant à la communauté de communes du Pays de Barr, situés sur la plateforme d’activités d’Alsace centrale, au bord de l’A35, sont ainsi réservés à la construction des hangars de stockage, répartis sur trois niveaux.

Plusieurs interventions de spécialistes sur les sujets de l’environnement, de la santé, de la fiscalité, du commerce, de l’économie sont intervenus à cette occasion afin de sensibiliser une fraction importante de la population, simplement soucieuse de création d’emploi induite, et croyant retrouver Amazon de l’autre côté de la frontière dès lors qu’elle n’en voudrait pas.

On a vu dans cet article, combien la probabilité d’implantation d’un dépôt Amazon dans le Bade Wurtemberg voisin était rendu difficile, du fait de l’hostilité manifeste des écologistes aux commandes de son gouvernement.

Francis Palombi, président de la confédération des commerces de France était notamment présent sur place pour faire état de l’impact dramatique d’Amazon sur le petit commerce français.

Par ailleurs, Nathalie Ernst, élue à la communauté de communes et maire de Barr est venue échanger avec les citoyens et citoyennes, et les représentants des différentes associations.

Des leviers d’actions contre Amazon 

Ce faisant, les animateurs de l’événement ont invité les manifestants à réfléchir sur les alternatives possibles au projet Amazon : à titre d’exemple les terrains dédiés au projet pourraient être utilisés pour l’installation d’agriculteurs en maraîchage permettant de compléter l’offre alimentaire actuelle sur Sélestat et le piémont des Vosges, entre Chatenois et Barr, notamment à destination des établissements du territoire (Ecoles, collèges, EPHAD, etc.).

Les participants ont également signé un courrier au président de la République. Lui rappelant sa position en faveur d’un moratoire concernant les infrastructures commerciales, lors de son intervention du 29 juin, alors qu’il répondait aux propositions des citoyens de la convention climat.

Ils ont également remis une pétition locale à la communauté de communes, rassemblant plus de 17 200 signatures d’opposant-es au projet.

Pour finir, les militants ont mené une action non-violente “Amazon  : carton rouge”, en dressant un mur de cartons devant la communauté de communes, afin de dénoncer le soutien de la collectivité au projet.

Un premier grand rassemblement suivi par d’autres

La mobilisation avait lieu dans le contexte de l’installation du nouveau conseil communautaire. M Claude Hauller, actuel maire de Dambach-La-Ville, a été élu à la présidence du pays de Barr, avec une seule voix d’avance, ce jeudi 9 juillet.

Il avait alors réitéré son soutien à l’installation d’Amazon sur son territoire, au grand dam du collectif d’opposants, qui dénonce une position qui ne prend en compte aucun des effets environnementaux, sociaux, de santé publique ou économiques qu’aurait l’installation d’Amazon.

Des militants du “Chaudron des alternatives” étaient sur place le 9 juillet afin de remettre aux élus un argumentaire détaillé sur les conséquences de l’implantation d’Amazon.

Deux temps forts de la semaine qui viennent renforcer la constitution d’un bloc d’associations, d’entreprises et de de citoyens contre Amazon en Alsace, alors même qu’un commissaire enquêteur vient de rendre un “avis favorable sans réserve” à un autre projet d’implantation, situé à Ensisheim, près de Mulhouse (Haut-Rhin).

Un membre du Chaudron des Alternatives affirmant d’ailleurs à ce sujet que :

“Le succès de ces premières mobilisations ne doivent pas nous faire perdre de vue que la bataille est plus large. D’autres entrepôts sont sur le point de voir le jour dans la région à Metz, Belfort, Reims, mais surtout à Ensisheim. L’urgence, c‘est Ensisheim désormais. La collectivité peut s’attendre à une mobilisation forte de notre part contre leur projet tramé dans la plus grande opacité.”

 

Un mur d’opposants à Amazon, devant les locaux de l’intercommunalité du Pays de Barr

 

 

  • Tweet
14 juillet 2020Alternatiba

Pique-nique géant de protestation dimanche 19 juillet à midi au col de la Schlucht

Pique-nique géant de protestation

Posted on 1 juillet 2020 by sos
Après avoir connu plusieurs week-end de vacarme et d’insécurité sur les routes des crêtes et des vallées du Massif vosgien, principalement provoqués par des motards en dehors de toutes règles, qu’elles soient du code de la route ou du savoir vivre, « SOS Massif des Vosges » et le « Collectif  pour la quiétude et la sécurité dans le Massif des Vosges » appellent à un :

Pique-nique géant de protestation dimanche 19 juillet à midi au col de la Schlucht

/home/rschmitt/Images/2020/2020 juillet /Affiche-A4-finalisée-scaled.jpg

Nous demandons qu’enfin des mesures structurelles efficaces et durables soient mises en place pour rendre au Massif des Vosges son caractère paisible et naturel.

Les Conseils Départementaux et les Préfets des cinq départements concernés, les élus des communes doivent chacun à leur niveau prendre les mesures nécessaires.

Il est plus que temps de comprendre que la transformation du Massif en circuit de vitesse et d’expérimentation pour les motos et les voitures de sport anciennes ou modernes, en plus des nuisances inacceptables qu’elle inflige aux riverains et aux usagers, décourage les potentiels visiteurs français ou étrangers, un comble pour un massif qui fait du tourisme familial un axe majeur de son développement !

Nos propositions sont présentées et détaillées dans un texte manifeste “Massif des Vosges : Bruits, nuisances, insécurité, la révolte gronde…” consultable à cette adresse

Une pétition a été mise en ligne elle peut être signée et/ou téléchargée à cette adresse

Nous appelons les riverains, les usagers du Massif, les élus locaux, les associations de protection de la nature, d’usagers (associations de marcheurs, cyclistes etc.) à rejoindre le collectif et à relayer cet appel.

Nous avons besoin de tout le monde. Dans chacune des vallées d’Alsace, des Vosges, de Haute Saône et du Territoire de Belfort, dans chaque village nous devons mobiliser pour faire de cette journée le début de la reconquête du calme et de la sérénité sur l’ensemble du Massif. Inscrivez vous sur le formulaire ci-dessous et participez activement à la mobilisation dans l’intérêt commun. De nombreux élus locaux, Maires et Conseillers municipaux sont déjà dans l’action, seuls ils ne pourront rien, c’est à tous les citoyens d’agir et de montrer leur détermination.

Une « boite à outils » de la mobilisation est d’ores et déjà à votre disposition sur ce lien. Vous y trouverez l’affiche et le flyer en téléchargement et les informations utiles pour participer activement à la mobilisation.

La campagne que nous lançons ne s’arrêtera pas après le Pique-nique et continuera sous d’autres formes. C’est pourquoi nous faisons appel à vos dons pour financer le matériel de communication. Vous pouvez soutenir financièrement la mobilisation sur ce lien

http://www.sos-massifdesvosges.fr/?p=1103

 

  • Tweet
14 juillet 2020Alternatiba

En matière d’écologie, le gouvernement est mal parti

Plus possible de faire illusion.

En matière d'écologie, le gouvernement est mal

Le Haut conseil pour le Climat critique l’action de l’Etat en France. Pas assez de mesures concrètes et une lenteur des initiatives font de la France un pays qui ne va pas assez de l’avant. Mais le nouveau gouvernement va-t-il agir réellement pour changer les choses? Le casting est-il le bon?

 

 

 

 

 

 

  • Tweet
14 juillet 2020Alternatiba

Le grand hamster d’Alsace désormais “en danger critique” d’extinction

Il reste environ 1500 individus en Alsace, contre des centaines de milliers au début des années 1970.

  • AFP
Le

AFP
Le “Grand Hamster d’Alsace” est “en d’anger critique” d’extinction

ANIMAUX – Ventre noir, dos roux et taches blanches sur le museau, le grand hamster d’Alsace est désormais “en danger critique” d’extinction, victime en France d’un appauvrissement de son milieu de vie qui pousse même les femelles à dévorer leurs petits.

Le petit rongeur sauvage appelé hamster d’Europe, grand hamster d’Alsace ou encore cochon de seigle, était autrefois abondant en Europe, de l’Alsace jusqu’à la Russie.

Mais soumis à une variété de pressions (extension des monocultures, développement industriel, pollution lumineuse…), il a disparu des trois quarts de son habitat originel en Alsace et en Europe de l’Est, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) qui l’a classé jeudi 9 juillet “en danger critique” sur sa fameuse liste rouge.

Son taux de reproduction est en chute libre (20 petits par femelle par an pendant la majeure partie du XXe siècle, contre 5 ou 6 aujourd’hui), et “si rien ne change, l’espèce pourrait disparaître au cours des 30 prochaines années”, s’est alarmée l’organisation.

Le statut réclamé depuis plusieurs années par les experts européens du rongeur “remet l’espèce sous le feu des projecteurs et ça ne peut qu’aider à sa préservation”, s’est réjoui Julien Eidenschenck, spécialiste de l’Office français pour la biodiversité (OFB).

Plus que 1500 Grands Hamster en Alsace

La France, qui protège l’animal depuis 1993, a engagé des plans de conservation qui ont permis de “stabiliser” sa population ces dernières années, selon plusieurs experts.

Mais la chute des effectifs depuis les années 1970, où il était considéré comme un nuisible à détruire, est spectaculaire. “On estime qu’il y avait plusieurs centaines de milliers de hamsters au début des années 1970 en Alsace. Aujourd’hui on estime qu’il reste environ 1500 individus”, explique à l’AFP Julien Eidenschenck.

L’indicateur historique était le nombre de communes où il vivait: plus de 300 en 1972 contre une vingtaine aujourd’hui.

L’estimation se fait désormais grâce au comptage des terriers — en général occupés par un adulte — après l’hibernation chaque printemps: 400 en 2016, 750 en 2019. Tous les terriers ne pouvant être trouvés, le chiffre est ensuite extrapolé.

Pour freiner le déclin de l’espèce, des hamsters élevés en captivité sont relâchés chaque année en Alsace et un travail est fait avec les agriculteurs pour améliorer leur habitat, notamment pour leur offrir une meilleure protection contre les prédateurs (renards, chats…) et diversifier leur alimentation dans une plaine d’Alsace marquée par les monocultures du maïs et du blé.

Des carences alimentaires qui menacent l’espèce

Une étude publiée en 2017 dans la revue Royal Society Proceedings B avait mis en lumière le problème posé par une carence en vitamine B3 liée à une alimentation basée uniquement sur le maïs. “Cette carence fait que les femelles mangent leurs petits dès qu’elles mettent bas”, explique à l’AFP Caroline Habold, chercheuse à l’Institut pluridisciplinaire Hubert Curien à Strasbourg, qui avait participé à l’étude.

“On l’a observé en laboratoire chez 90% des mères”, souligne-t-elle. Quant au blé, “il n’a pas assez de protéines: les femelles ont un vrai comportement maternel mais elles échouent en raison du manque de protéines”.

Et les pratiques agricoles ne sont pas le seul problème: “cet animal est vraiment au cœur des conflits d’usage entre économie et environnement”, poursuit la chercheuse. Les défenseurs de l’environnement dénoncent en particulier le projet de grand contournement ouest de Strasbourg qui passera par une des rares zones où il survit encore.

Outre le hamster, les lémuriens de Madagascar ou encore la baleine franche de l’Atlantique nord ont fait un nouveau pas vers l’extinction, victimes des activités de l’Homme, selon le rapport de l’IUCN.

https://www.huffingtonpost.fr/entry/le-grand-hamster-dalsace-desormais-en-danger-critique-dextinction_fr_5f07a8fdc5b63a72c33f5a80?utm_hp_ref=fr-environnement

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Tweet
14 juillet 2020Alternatiba

Pour réduire la pub dans les boites aux lettres, les députés EDS ont une idée

Le groupe de députés emmenés notamment par Matthieu Orphelin propose toute une série de mesures, dont l’arrêt des pubs pour les SUV ou la fin des écrans vidéo publicitaires.

ECOLOGIE – Les députés du groupe Ecologie, Démocratie, Solidarité (EDS) ont annoncé vendredi le dépôt d’une proposition de loi destinée à “verdir” la publicité, reprenant les principales propositions de la Convention citoyenne pour le climat sur le sujet.

Le texte porté par Matthieu Orphelin, proche de Nicolas Hulot, est cosigné par les 16 autres élus du groupe EDS. Il vise à “faire de la publicité un levier au service de la transition écologique et de la sobriété”, et “réduire les incitations à la surconsommation”.

Selon son exposé des motifs, consulté par l’AFP, la proposition “donne force de loi aux principales propositions de la Convention citoyenne pour le climat” qui a porté des mesures “fortes de régulation” de la publicité.

“Ce n’est pas une loi d’interdictions, c’est une loi de mobilisation de tout le secteur de la publicité et d’encadrement progressif sur les produits les plus néfastes pour le climat”, a indiqué à l’AFP Matthieu Orphelin, coprésident du groupe EDS.

Le texte prévoit notamment dans sa vingtaine d’articles d’interdire les nouveaux écrans vidéo publicitaires, ceux existants devant être retirés selon des modalités définies par décret.

Les députés entendent aussi mettre fin progressivement à la distribution dans les boîtes aux lettres de prospectus non adressés, hormis les cas où une étiquette autorisant cette distribution est apposée sur la boîte, remplaçant ainsi le principe du “Stop pub” par celui du “Oui pub”.

Le texte prévoit aussi de restreindre progressivement sur 7 ans la publicité portant sur les véhicules particuliers les plus émetteurs, notamment les SUV les plus gros.

Les élus veulent aussi mettre fin à moyen terme à la publicité portant sur l’ensemble des produits ayant un fort impact environnemental, avec un outil de mesure à déterminer par décret, rejoignant le score carbone proposé par les 150 citoyens.

Le texte propose également de créer un fonds de soutien à la publicité responsable, ou encore d’instaurer “l’obligation d’apposer sur toute publicité une mention +En avez-vous vraiment besoin?+” visant à lutter contre la surconsommation”.

 

 

 

  • Tweet
14 juillet 2020Alternatiba

Écologie: Tubiana pointe un “gouffre abyssal” entre le discours et les actes

Le nouveau gouvernement de Jean Castex n’incarne pas “le changement écologique auquel aspire le pays”, selon la coprésidente du comité de gouvernance de la Convention citoyenne pour le climat.

  • Le HuffPost
La directrice de la Fondation pour le climat, Laurence Tubiana, le 29 juin 2020 à

AFP
La directrice de la Fondation pour le climat, Laurence Tubiana, le 29 juin 2020 à l’Elysée.

ENVIRONNEMENT – Elle ne se sent pas “raccord avec l’équipe et celui qui la dirige”. Laurence Tubiana, pressentie avant le remaniement comme possible ministre de l’Écologie, a “tenu à clarifier” ce samedi 11 juillet dans Le Monde sa volonté de ne pas faire partie de l’équipe gouvernementale, même si elle assure “ne pas avoir eu de contacts” avec l’exécutif sur cette question.

“Je respecte les responsabilités opérationnelles, mais aujourd’hui, je crois davantage aux mobilisations citoyennes pour conduire ce changement qu’à un casting gouvernemental”, explique cette universitaire, figure du combat écologique, ancienne ambassadrice chargée des négociations sur le changement climatique lors de la COP21 à Paris en 2015.

“Le moment est venu de donner des signes d’audace!”

Laurence Tubiana adresse au passage une pique assez sévère au nouveau Premier ministre Jean Castex sur ses intentions en matière d’environnement: “Pour être utile, encore faut-il être raccord avec l’équipe et celui qui la dirige ; ce n’était pas le cas ici”, déclare-t-elle au quotidien.

“Je suis une femme de gauche et écologiste, ce n’est pas un mystère. Jean Castex est sûrement quelqu’un de respectable et compétent, mais il ne m’apparaissait pas incarner ce changement écologique auquel aspire le pays. Or le moment est venu de donner des signes d’audace!”, lance-t-elle, se jugeant de fait “plus utile à l’extérieur” de l’appareil d’État.

Quand on parle de transition écologique, il y a un gouffre abyssal entre le discours et les actes. C’est cette incohérence, pointée par le @hc_climat dès son premier rapport, que je trouve insupportable. #climat (Entretien dans @lemondefr) 1/3https://t.co/eFW5kvITzl

— Laurence Tubiana (@LaurenceTubiana) July 11, 2020

 

“Il y a un gouffre abyssal entre le discours et les actes. C’est cette incohérence, pointée par le Haut Conseil pour le climat que je trouve insupportable”, poursuit celle qui a participé à ce dernier rapport. “Bien sûr, une politique publique se fabrique à l’aide de compromis. Et ce gouvernement va devoir montrer le chemin. Mais il faut revoir tant de choses! On doit changer de modèle économique, or c’est si lent…”, ajoute-t-elle citant les constructeurs automobiles “en train de construire plus d’automobiles, plutôt que de devenir des services de mobilité”.

Elle estime par ailleurs que les résultats des dernières élections municipales dans les grandes villes de France ont “donné un signal”, bien que l’abstention “relève une crise profonde” et qu’elle s’inquiète d’“un risque de coupure avec les territoires péri-urbains”. “Les citoyens mettent désormais l’environnement en tête de leurs priorités, à la même hauteur que l’emploi”, estime-t-elle.

Selon elle, les grandes villes sont des “moyens de pression aussi sur le pouvoir central” et la dernière étude WWF “montre que l’on peut créer un million d’emplois si l’on fait les bons choix. Les projets autoroutiers, par exemple, créent moins d’emplois que la rénovation thermique des bâtiments”, donne-t-elle en exemple.

À voir si le gouvernement Castex et la ministre de l’Ecologie appliqueront et suivront ses conseils venus de l’extérieur. “Les maires écologistes nouvellement élus à la tête de plusieurs métropoles françaises seront ‘des partenaires’ du gouvernement, comme tous les élus qui porteront des politiques vertes, a assuré samedi Barbara Pompili à l’occasion de sa première sortie sur le terrain, en forêt de Fontainebleau. “Sur un sujet aussi important que celui-là, on doit être unis, on doit travailler ensemble”.

 

  • Tweet
14 juillet 2020Alternatiba

Jusqu’à quand va-t-on supporter l’hypocrisie du gouvernement sur l’écologie?

Ce n’est pas sans raison qu’aucun écologiste digne de ce nom ne participe aujourd’hui au gouvernement et ne peut y participer dans le contexte actuel.

  • Corinne Lepage Avocate, ancienne ministre de l’Environnement, députée européenne de 2009 à 2014, Présidente de CAP21/Le Rassemblement Citoyen

 

La conjonction entre la position prise par la convention citoyenne, censée représenter la société civile, le positionnement des écologistes pris dans leur ensemble, et les réactions des autres formations politiques à leur égard, suscitent bien des réflexions.

Tout d’abord, force est de constater que les recommandations, pas aussi radicales que certains conservateurs voudraient le faire croire, vont indubitablement dans le sens des propositions faites par les écologistes, et ce depuis longtemps. Les prises de position en faveur des énergies renouvelables, des transports doux, de l’abandon des produits phytosanitaires, d’une agriculture biologique et durable, de la rénovation thermique des bâtiments etc., rejoignent en effet les programmes des différentes formations écologistes. Cette orientation, loin d’être évidente à l’origine, démontre le caractère rationnel et fondé de la demande d’une société plus juste et plus écologique.

Ce faisant, elles ne font que confirmer les sondages les plus récents qui montrent très clairement que l’opinion publique fait désormais des questions du climat, de la santé publique et de l’environnement des aspirations essentielles, d’une importance équivalente à celle du pouvoir d’achat ou de la lutte contre le chômage.

Les forces politiques traditionnelles l’ont bien compris, à commencer par le gouvernement, la République en marche tout comme ses alliés, qui ne cessent de se référer à l’importance du critère écologique dans la reprise, ainsi qu’au caractère majeur de la lutte contre le dérèglement climatique dans leurs différents choix. Mais la réalité est tout autre et communication n’est pas action; depuis 2017, nous assistons en effet à une régression constante du droit de l’environnement. Et les décisions concrètes prises dans le cadre de l’urgence sanitaire ont fait une abstraction complète de la question environnementale et climatique. Il va de soi que ce positionnement ne permet en aucune manière à des personnes convaincues de l’urgence de la crise écologique de s’allier à des personnalités issues d’un mouvement pratiquant un grand écart décomplexé entre ses paroles et ses actes. Quant à LR, indépendamment de quelques personnalités réellement convaincues de l’urgence écologique, la philosophie générale est bien celle d’une priorité absolue donnée aux considérations économiques sur les considérations sanitaires et/ou environnementales. Or, tout est une question de priorité.

Sur le plan politique, cette situation s’est traduite par des alliances entre LR et LREM, voire même parfois comme à Lyon avec des forces issues des socialistes, pour contrer les écologistes, présentés comme des “pastèques” (verts à l’extérieur, rouges à l’intérieur). Il est indéniable que les écologistes, devenus pour la première fois dans un certain nombre de villes, la première force alternative, ont systématiquement, dans le but d’un rassemblement indispensable pour un deuxième tour, réunit toutes les forces de gauche derrière eux, y compris de l’extrême gauche. Mais ce rassemblement n’a pas toujours pu se faire, comme à Strasbourg où la coalition LREM/LR peut l’emporter du fait de l’absence d’accord entre les verts et le PS.

Pour autant, cette alliance systématique des écologistes et de l’extrême gauche, le parti socialiste étant devenu presque transparent dans de nombreux cas, pose problème. En effet, il est évident que le centre d’équilibre en France n’est pas à l’extrême gauche et qu’un certain nombre de positions concernant d’autres thématiques que l’écologie, comme le communautarisme et un refus complet de l’économie de marché, empêchent nombre de nos concitoyens de rejoindre la mouvance écologiste.

L’exemple des Verts en Allemagne, qui permettent en fonction des programmes et des personnes, des alliances avec la CDU ou avec le SPD, devrait nous inspirer. De grands Länder y sont actuellement gouvernés par des alliances entre écologistes et centre-droit, ce qui en France aujourd’hui n’est pas possible. Cela pour deux raisons: d’une part, en raison de la trop grande faiblesse de la mouvance écologiste modérée ou réaliste par rapport à la mouvance fondamentaliste; d’autre part, à cause de l’attitude et de la politique menées par la droite et le centre-droit, largement responsables, pour des raisons idéologiques et historiques, du rapport de force au sein du mouvement écologiste.

Il est donc indispensable que les écologistes se regroupent et on ne peut que se réjouir de ce qu’une dynamique soit lancée à cet égard, tous les mouvements écologistes ayant été regroupés pour la conquête d’un certain nombre de villes. Mais les mêmes causes produisant les mêmes effets, la volonté hégémonique de EELV à l’égard de ses partenaires semble se manifester, comme celle manifestée par le parti socialiste à l’égard des Verts. Il est donc impératif, dans l’intérêt même du mouvement écologiste et surtout dans l’intérêt de nos concitoyens qui souhaitent des transformations profondes dans la prise en compte de la dimension écologique et sanitaire et qui associent de plus en plus les injustices sociales aux injustices écologiques et sanitaires, qu’un nouvel équilibre soit trouvé au sein de la famille écologiste.

Les mouvements GE, CAP21, AEI mais aussi sans doute Liberté, Ecologie, fraternité et les coopérateurs de EELV doivent s’organiser dès maintenant pour peser réellement et offrir un visage pragmatique et réaliste à l’écologie. C’est en rendant les choses possibles, justes, faisables pour le plus grand nombre que les progrès peuvent être accomplis et non en restant dans des postures idéologiques qui excluent, comme au bon temps du stalinisme. Un équilibre entre verts et non verts au sein de la famille écologiste est la condition du succès complet de cette famille.

S’ils veulent envisager des alliances avec les écologistes, les centristes doivent changer de braquet. L’hypocrisie qui consiste à se dissimuler derrière de grandes promesses “pour dans 20 ou 30 ans” et derrière des discours “plus écolo que moi tu meurs”, n’est pas supportable. Ce n’est d’ailleurs pas sans raison qu’aucun écologiste digne de ce nom ne participe aujourd’hui au gouvernement et ne peut y participer dans le contexte actuel.

Il est grand temps que la France sorte du XXe siècle pour entrer dans le XXIe,, celui de l’écologie capable d’orienter l’économie sous la forme d’une ”écolonomie”, une économie totalement repensée dans sa comptabilité, sa fiscalité, ses choix d’investissement, en fonction de l’impératif écologique et sanitaire, puisque climat, biodiversité et santé ne font qu’un.

 

THOMAS SAMSON via Getty Images
“L’hypocrisie qui consiste à se dissimuler derrière de grandes promesses ‘pour dans 20 ou 30 ans’ et derrière des discours ‘plus écolo que moi tu meurs’, n’est pas supportable” selon Corinne Lepage. Sur la photo, Jean Castex au journal de 20h sur TF1, le 3 juillet 2020.

 

 

 

 

  • Tweet
14 juillet 2020Alternatiba

Un plan de relance compatible avec la transition écologique, cela ressemble à ça

L’ONG WWF, avec l’aide d’un cabinet d’audit financier, a calculé le nombre d’emplois qui seraient soutenus par une relance verte.

Par Grégory Rozières

ENVIRONNEMENT – “Insérer le plan de relance dans les limites du climat”. C’est ce qu’a recommandé à Emmanuel Macron le Haut Conseil pour le climat dans son avis annuel, rendu le 8 juillet. En clair s’assurer qu’en sauvant l’économie, on sauve également la planète.

C’est justement ce qu’a tenté d’imaginer le WWF, dans un rapport dévoilé ce vendredi 10 juillet. L’ONG estime qu’un plan de relance vert permettrait de soutenir un million d’emplois en 2022 et jusqu’à 1,8 million d’ici 2030. C’est bien plus qu’avec une politique de “business as usual” et mieux que les objectifs et engagements actuels de la France “sur lesquels on a du retard et qui ne seront peut-être même pas tenus”, rappelle au HuffPost Pierre Cannet, directeur du plaidoyer chez WWF.

“Avec le plan de relance, si vous mobilisez des milliards sans favoriser la transition, on va soutenir un système qui a une certaine inertie”, met-il en garde. À l’inverse, le programme imaginé par l’ONG “a une conclusion positive, avec des emplois non délocalisables et distribués sur l’ensemble du territoire”. Le rapport doit être remis ce vendredi au gouvernement.

Trois scénarios

WWF s’est appuyé sur l’expertise d’EY (Ernst & Young), l’un des plus grands cabinets d’audit financier au monde. “Nous avons utilisé leur modélisation, également exploitée par l’Insee, l’Ademe ou des entreprises du secteur public”, explique Pierre Cannet. En gros, il suffit d’apporter de nombreuses données économiques et sociales pour que le modèle, basé sur les travaux d’économistes, calcule le nombre d’emplois générés.

Trois scénarios ont été testés. Le premier est celui imaginé par WWF d’un véritable plan de relance vert et ambitieux. Le second prend en compte les objectifs et engagements actuels de la France dans la transition énergétique. Le dernier, “tendanciel”, imagine une économie absolument non décarbonée, dans lequel la relance servirait simplement à compenser la crise économique pour revenir au principe “business as usual” (on fait comme d’habitude).

Six secteurs clés ont été étudiés: la rénovation énergétique des bâtiments, les énergies renouvelables, les transports ferroviaires et en commun, les transports individuels (notamment le vélo), l’agriculture biologique et le tourisme. Les résultats de WWF sont résumés dans les graphiques ci-dessous.

Comment cumuler transition énergétique et relance économique? Les idées du rapport de

WWF
Comment cumuler transition énergétique et relance économique? Les idées du rapport de WWF

Propositions citoyennes

Comment ont été choisies ces propositions? Elles sont en partie issues des citoyens car certaines proviennent de la Convention citoyenne pour le climat. Une consultation en ligne menée par la WWF a également été organisée, de même que des “entretiens menés avec une vingtaine d’entreprises, des acteurs des secteurs étudiés, des collectivités territoriales et des associations d’élus”.

Par exemple, pour la rénovation thermique des bâtiments, le rapport se base sur les propositions de la Convention climat visant à rendre obligatoire la rénovation thermique d’ici 2040. Pour le développement des énergies renouvelable, WWF a calculé l’impact de projets décentralisés via les technologies du solaire et de l’éolien installées chez les particuliers. Une proposition issue d’un rapport de 2017 mis au point par l’ONG négaWatt.

Pour les transports individuels, de sont des travaux de l’Ademe (pour le vélo) et de l’ONG Transports&Environment (pour l’automobile) qui ont été testées, avec une hausse importante de la vente de voitures hybrides et électriques, ainsi qu’une explosion du vélo comme mode de transport régulier.

La question du financement et de la justice sociale

Évidemment, une transition énergétique, ça coûte de l’argent. Pour tenir ses engagements actuels, la France devrait investir 9 milliards d’euros par an chaque année, selon un récent rapport d’I4CE, un think tank public spécialisé dans l’économie du climat.

WWF a utilisé ces données pour estimer le coût de son plan de relance: 14 milliards par an. Non négligeable. C’est pour cela qu’il est important, selon l’ONG, de faire de ce plan de relance un plan de transition écologique. Car il y a actuellement des financements disponibles, avec notamment le plan de relance européen.

Or, si ces milliards ne sont pas placés au bon endroit, nous n’irons clairement pas dans le bon sens. En clair, si vous financez Air France ou Renault sans leur faire changer de modèle ou leur imposer des contraintes, les émissions de CO2 ne risquent pas de baisser.

Comment cumuler transition énergétique et relance économique? Les idées du rapport de

WWF
Comment cumuler transition énergétique et relance économique? Les idées du rapport de WWF

Mais même si ces estimations se vérifiaient, reste un problème: certaines des subventions et aides à des secteurs polluants sont nécessaires pour les salariés, ou tout simplement pour les consommateurs. C’est toute la question de la transition juste, évoquée par le Haut Conseil pour le climat et la Convention citoyenne.

“Ce n’est pas le sujet de ce rapport, nous avons fait des préconisations avec le Réseau action climat lors de la crise des gilets jaunes, mais c’est évidemment un sujet important, il faudrait notamment s’assurer que les métiers soient durables, qu’il y ait un accompagnement des salariés”, note Pierre Cannet.

Des questions éminemment complexes qui ne sont pas le centre du rapport, mais dont un gouvernement doit évidemment tenir compte pour bâtir un plan de relance adapté au défi climatique. Une mesure efficace pour le climat et pour l’emploi pourrait par exemple entraîner une hausse des prix dans un secteur clé qui ne serait pas acceptée. Ou avoir une si mauvaise presse qu’elle serait critiquée même si son bilan est globalement plutôt positif, comme la limitation de la vitesse en voiture.

Mais au moins, avec l’accumulation de rapports variés et divers ces dernières semaines sur le sujet, Emmanuel Macron a toutes les clés en main pour choisir sa voie le 14 juillet prochain.

https://www.huffingtonpost.fr/entry/un-plan-de-relance-compatible-avec-la-transition-energetique-ca-ressemble-a-ca-selon-wwf_fr_5f0728bdc5b67a80bc0408a2?ncid=other_huffpostre_pqylmel2bk8&utm_campaign=related_articles

  • Tweet
14 juillet 2020Alternatiba

En Sibérie, les incendies accentuent le réchauffement climatique

Les feux font toujours rage en Arctique, plus particulièrement dans le nord-est de la Sibérie, provoquant l’émission de 59 mégatonnes de CO2 dans l’atmosphère, selon un organisme de contrôle. Un record.

https://www.huffingtonpost.fr/entry/les-incendies-en-siberie-sont-lies-a-la-hausse-des-temperatures_fr_5f09df3fc5b63a72c3427552?ncid=other_topvideos_cp1pj3fgmfs&utm_campaign=top_videos

ENVIRONNEMENT – Les incendies continuent de faire rage en Sibérie: le Service aérien de protection des forêts russe a indiqué ce samedi 11 juillet qu’il luttait contre 136 incendies sur 43.000 hectares. Malgré “une baisse en intensité cette semaine” selon cette source, la plupart des foyers sont considérés comme trop éloignés et coûteux à éteindre à travers les immenses forêts de Sibérie.

Selon le Service aérien de protection des forêts, 159 incendies ravageant pas moins de 333.000 hectares – plus que la taille du Luxembourg – se poursuivent dans des zones, où les efforts des pompiers russes ont été interrompus. Des chiffres eux aussi en nette baisse: la semaine passée, le Service avait signalé plus de deux millions d’hectares en flammes en Russie, soit la moitié de la superficie de la Suisse.

59 mégatonnes de CO2 dans l’atmosphère

La Sibérie connaît depuis janvier des températures anormalement élevées par endroits ce qui, combiné à un faible taux d’humidité du sol, a contribué à de nouveaux feux, a noté cette semaine le service européen Copernicus sur le changement climatique.

Les incendies continuent de faire rage en Sibérie : le Service aérien de protection des forêts russe a indiqué aujourd’hui qu’il luttait contre 136 incendies sur 43.000 hectares, en ensemençant des nuages et en utilisant des explosifs #AFPpic.twitter.com/r93mDUNRsh

— Agence France-Presse (@afpfr) July 11, 2020

 

Depuis mi-juin, le nombre comme l’intensité des incendies ont augmenté dans l’extrême Nord-Est de la Sibérie et dans une moindre mesure en Alaska, selon Copernicus, provoquant l’émission de 59 mégatonnes de CO2 dans l’atmosphère, un record pour ce mois depuis le début des mesures en 2003.

Cela entraîne un vaste cercle vicieux pour la planète. La destruction des forêts par les incendies aura aussi un impact sur le climat mondial. Ces combustions émettent en effet de fortes quantités de gaz à effet de serre eux-mêmes responsables du réchauffement climatique. Un impact connu même s’il reste à l’heure actuelle difficile à chiffrer avec précision.

Des explosifs pour arrêter les flammes et des nuages de pluies ensemencés

Outre l’usage d’explosifs pour contenir les flammes (le souffle de l’explosion éteint les flammes, en les séparant de sa source), le Service aérien de protection des forêts russe a indiqué qu’il tentait de déclencher de la pluie avec l’ensemencement des nuages.

Les anti-cyclones sont bien plus fréquents et difficiles à prévoir, provoquant une hausse des températures et de l’ensoleillement, avait expliqué fin juin aux journalistes à Moscou Roman Vilfand, chef de l’agence météorologique russe. “C’est le principal problème et l’une des conséquences du changement climatique”, avait-il estimé.

Des images satellites présentées samedi montrent que les principaux incendies sévissent toujours en Yakoutie (Sibérie orientale), un gigantesque territoire qui borde l’océan Arctique. La région a déclaré l’état d’urgence le 2 juillet en raison des incendies, les services de secours locaux indiquant de leur côté avoir lutté une grande partie de la semaine contre les flammes autour d’un lieu de stockage d’hydrocarbures.

Le service de contrôle des forêts de Greenpeace en Russie, qui se fonde sur des données recueillies par satellite, a déclaré samedi que 9,26 millions d’hectares au total, soit davantage que la superficie du Portugal, avaient été touchés par des incendies depuis le début de l’année. L’organisation de défense de l’environnement dénonce le manque de financement pour le service chargé de l’entretien des forêts qui ne peut assurer une prévention adéquate des incendies.

  • Tweet

Navigation des articles

Précédent 1 … 3 4 5 … 7 Suivant

Suivez-nous sur

  • Facebook
  • Twitter
  • YouTube

Archives

  • novembre 2022
  • décembre 2020
  • octobre 2020
  • septembre 2020
  • août 2020
  • juillet 2020
  • juin 2020
  • mars 2020
  • février 2020
  • décembre 2019

A propos d’Alternatiba

Alternatiba réunit des milliers de citoyennes et citoyens engagé·e·s face à l’urgence climatique dans la promotion et la mise en place d’alternatives concrètes. Le mouvement marche sur deux jambes : celle des alternatives pour construire une société plus juste, plus solidaire, plus conviviale et plus soutenable, ainsi que sur celle de la résistance pour bloquer les projets climaticides et interpeller les décideurs politiques et économiques sur l’urgence de s’emparer de ces solutions, aux côtés du mouvement Action Non-Violente COP21.

Visiter le site Alternatiba Europe

Faire un don à Alternatiba Europe

Contact

Une question, un commentaire, une remarque… ou encore l’envie de nous rejoindre? Envoyez-nous un email à :

soultz@alternatiba.eu

Suivez Alternatiba Europe sur

  • Facebook
  • Twitter
  • YouTube
© 2023 Alternatiba Soultz. Proudly powered by Sydney